NUTRICAN : CHANGER NOS HABITUDES ALIMENTAIRES, UNE NOUVELLE AMBITION POUR CANOHÈS.

Rencontre et explications avec Benjamin Dunyach,
Adjoint aux affaires scolaires, périscolaires et de la jeunesse

Vous êtes porteur du projet, Nutrican, qui vise à atteindre 100% de produits bio d’ici à 2026. Comment comptez-vous atteindre cet objectif ?

D’un point de vue légal, la loi Egalim prévoit d’atteindre 20% de bio et 50% de produits locaux d’ici 2022. La Commission des Affaires Scolaires que j’anime, composée d’Alice DAGOURET, de Fabienne GELADE, d’Emmanuelle BARTOLI et de Mickael JEBLAOUI, a souhaité aller encore plus loin que la loi Egalim pour le bien-être de nos enfants. Nous avons donc fixé l’objectif ambitieux de 100% bio et local d’ici à 2026. L’équipe majoritaire et M. le Maire Jean-Louis Chambon ont accueilli ce projet avec beaucoup d’enthousiasme et d’intérêt. Nutrican prévoit d’intégrer une nouvelle gamme de produits bio chaque année. Nous comptons associer les équipes du restaurant scolaire, bien-sûr, mais aussi les familles et des professionnels de l’alimentation ou de la santé. C’est un projet très ambitieux qu’il me tient à cœur de réaliser.

Avez-vous des exemples de communes ou de villes où ce type de projet a déjà été réalisé ? Quels en sont les retours ? Dans un avenir proche, quelles seront les premières mesures appliquées ?

Nutrican est né d’échanges durant la campagne des élections municipales. Nous avons donc approfondi nos recherches afin d’affiner nos propositions. La ville exemple en la matière est Mouans-Sartoux, dans les Alpes Maritimes. Cette commune a engagé ce projet depuis 25 ans déjà et est devenue experte dans ce domaine.
J’ai tenu à participer, avec la directrice des Affaires Scolaires, à une journée de formation sur place. Ce fut une journée très enrichissante et instructive.
Ce qui nous a confortés dans notre orientation, c’est de voir à quel point les habitants de Mouans-Sartoux ont adhéré au projet, allant même jusqu’à modifier, en grande majorité, leurs habitudes alimentaires.  Nous allons donc nous inspirer de leur
réussite en adaptant le projet à la réalité de notre territoire.
J’invite toutes les personnes désireuses d’en savoir plus sur le sujet à visiter leur site internet : MEAD (Maison d’Éducation à l’Alimentation Durable).
Les premières mesures du projet Nutrican consistent à intégrer une composante du menu du restaurant scolaire bio, et ce pour toute l’année !
Notre équipe de cuisiniers continuera le travail déjà engagé pour un approvisionnement local favorisant le circuit court, l’économie locale et l’environnement. 
Nous allons, entre autre, proposer aux familles de participer en constituant un groupe de travail qui réfléchira sur des actions à destination des enfants ou des familles.
Nos structures Ville d’Accueil et de Loisirs (périscolaire ou extra scolaire), ainsi que la crèche, seront partie prenante du projet puisqu’elles proposeront plusieurs animations s’inscrivant dans cette thématique.
L’ambition n’est pas seulement d’améliorer la qualité des aliments que nous servons mais aussi d’accompagner les enfants dans leur apprentissage de l’alimentation saine et responsable.

Vous évoquez des animations prévues pour faire connaître Nutrican. Peut-on déjà en dévoiler le contenu ?

Dans un premier temps les animations seront à destination des enfants parce qu’ils demeurent notre priorité ! Ensuite, selon l’adhésion que ce projet rencontrera, nous avons en tête des idées d’animations à destination des familles et plus généralement de tous les canouhards ! Il est indispensable de sensibiliser un large public à l’alimentation. Ceci pour au moins trois raisons fondamentales que sont la santé, l’environnement et l’économie locale.
Une alimentation équilibrée et de bonnes qualités nutritives sont des éléments clés pour obtenir et conserver une bonne santé, et pour aider à prévenir les maladies chroniques. Maintenir de saines habitudes nécessite d’avoir un accès facile à une offre alimentaire variée. C’est dans ce sens que s’orientent les efforts du projet Nutrican. Favoriser un approvisionnement local pour participer à la diminution du coût énergétique et à celui de la pollution du transport des denrées. Sans entrer dans le détail de la préservation de l’environnement par une agriculture bio… Une autre vertu importante de l’approvisionnement local est de participer à la santé économique du territoire.

La filière locale suffit-elle à l’élaboration de Nutican ?

La filière locale et régionale est l’une des plus riches de France. L’Occitanie est la première région bio du pays et la quatrième en Europe. On y trouve pas moins de 10 663 fermes en bio et conversion. Ce qui représente un quart des exploitations bio françaises (plus de 503 026 ha certifiés bio ou conversion).
Les pouvoirs publics ont une réelle opportunité de favoriser cette dynamique en garantissant des débouchés sérieux pour nos agriculteurs ! C’est un acte fort et il ne faut pas être frileux !
Par ailleurs, je tiens à préciser que la notion de «local» correspond à un approvisionnement «au plus près».
 
Réduire le gaspillage est un enjeu de taille… Comment Nutrican se positionne-t-il par rapport à ce sujet ?

Cela se situe dans le cadre de la continuité des actions déjà engagées lors des mandats précédents de Jean-Louis Chambon, des équipes du restaurant scolaire et des structures de loisirs. Le gaspillage a déjà fait l’objet d’un plan d’action d’envergure.
À titre d’information, nos équipes ont déjà permis de diminuer par trois le gaspillage lors des repas au restaurant scolaire (environ 50 grammes aujourd’hui contre 150 il y a quatre ans !).