Culture catalane

À Canohès, la langue et la culture Catalane sont parties prenantes de l'identité de notre village. nous avons signé, avec le Conseil Général et la Région une « Charte en faveur de la langue et de la culture catalanes ». Nous avons initié des cours de catalan pour adultes, qui connaissent un succès certain.

LE POISSON ET L’OISEAU

Dans le nid où il était né, un petit oiseau s’agitait car il voulait voler. Immanquablement, à force de remuer, il tomba. Et il tomba dans l’étang au pied de l’arbre. L’oiseau crut vraiment qu’il mourrait ce jour-là, mais un poisson ayant vu le drame se glissa sous l’oiseau et le porta au plus près de la rive. Avec des efforts désespérés, l’oiseau réussit à atteindre la terre ferme. Encore sous le choc mais très reconnaissant, il promit au poisson ne jamais oublier un geste si généreux.

– Si un jour tu as besoin de moi, tu peux être certain que je serai là pour t’aider.

– Ne t’inquiète pas, petit. Pour moi l’eau n’est pas un danger, mais bien un refuge.

Ils devinrent amis et se virent très souvent.

L’oiseau grandit et se transforma en un beau et fort merle. Il chantait pour son ami qui marquait le rythme en faisant des bulles. Ils étaient heureux.

Cependant, un chat sournois les épiait. Un jour, profitant que le poisson était seul et distrait, il passa à l’offensive. D’un coup de griffe, il le sortit de l’eau pour le manger. Suffocant et affaibli le poisson se sentait condamné quand le merle surgit et attaqua le chat à grands coups de bec. Tant et si bien que le chat blessé et effrayé, s’enfuit bien vite.

– Vite, vite mon ami, à l’eau !

Le merle poussa son ami jusqu’à l’étang, très inquiet pour sa survie. Dans l’eau, le poisson se réanima tout doucement, au grand soulagement de l’oiseau.

– Par chance tu n’étais pas loin. Que serais-je devenu sans toi, mon ami ?…

– C’est moi qui ai eu de la chance que tu ais été présent quand j’étais en danger. Ensemble nous serons plus forts que tous nos ennemis.

Et toute leur vie ils prirent soin l’un de l’autre en bons amis qu’ils étaient.


EL PEIX I L’OCELL

En el niu on havia nascut, un ocellet s’agitava perquè volia volar. Fatalment, de tant moure’s, caigué. I caigué dins l’estany, al peu de l’arbre. Bé pensava l’ocell que moriria ofegat aquell dia, pero un peix que havia vist el drama va posar-se sota l’ocell i el va portar fins a la vora de l’aigua. Amb un esforç desesperat, l’ocell aconseguí atènyer la riba. Encara espantat pero molt agraït, va prometre al peix que mai oblidaria una tal generositat.

– Si un dia em necesites, pots estar ben segur que jo també t’ajudaré.

– No et preocupis, menut, per a mi l’aigua no es un perill sinó un refugi. Aqui no temo rés.

Van esdevenir amics i es veien sovint.

L’ocell va creixer i es va transformar en una bella merla ben forta. Ella cantava per el seu amic i el peix marcava el ritme fent bombolles. Eren feliços.

Un gat sorneguer els espiava i un dia va aprofitar que el peix era solet i distret per atacar-lo. D’un cop de grapa el va sortir de l’aigua per menjar-lo. Sufocat i afeblit, el peix es sentia condemnat quan la merla sorgí i atacà el gat a becarrades. Tant i tant bé va picar que el gat va fugir ferit i espantat.

– De pressa, de pressa amiguet, a l’aigua !

El va empènyer fins a l’estany, inquiet per la superviviencia del seu company. Dins l’aigua, a poc a poc, el peix va reanimar-se, alleujerant l’ocell.

– Per sort, no eres lluny. Que hauria esdevingut sense tu, amic meu ?…

– Jo també vaig tenir sort que fossis present quan era en perill. Junts serem més forts que tots els enemics.

Tota la vida van tenir cura l’un per l’altre com bons amics que eren.